Prise de vue photo et vidéo de l’installation “Forest of Resonating Lamps – One stroke” (La Forêt aux lampes résonnantes – un tracé) présentée par le collectif japonais TeamLab au salon Maison et Objet Paris qui s’est tenu au Parc des expositions à Villepinte du 2 au 6 septembre 2016.
Une personne se tient immobile à proximité d’une lampe, celle-ci brille alors d’une lumière vive et émet une tonalité colorée qui résonne dans l’espace. Cette lumière devient le point de départ qui se propage vers les deux lampes les plus proches, puis vers les autres lampes qui se colorent à leur tour dans un mouvement continu.
Si une lumière provient de l’autre côté de la pièce, c’est le signe qu’une autre personne se tient debout dans le même espace. C’est cette lumière rayonnante qui révèle au visiteur la présence d’un autre.
Toutes les lampes, éparpillées apparemment de façon aléatoire, sont placées dans l’espace selon une ligne continue qui se révèle lorsqu’elles prennent le même ton. La première, liée à la position d’un spectateur, entre en écho lorsque les deux suspensions les plus proches se déclenchent, engageant à leur tour les lampes se trouvant à proximité, formant ainsi une réaction en chaîne, traversant toutes les sources lumineuses en une seule boucle jusqu’à ce que l’action de résonance prenne fin à la lampe d’origine. Autrement dit, la lumière produite par une personne est émise en une seule ligne de lumière, ne traversant toutes les lampes qu’une seule fois.
L’organisation spatiale des lampes est conçue en zigzag, dans un étoilement apparent tout en restant sur une grille parfaitement ordonnée. Il s’agit de la première contrainte. La deuxième contrainte, la hauteur et la largeur de la pièce ainsi que le chemin parcouru par les visiteurs, crée ainsi une « condition limite ». La troisième contrainte est le fait que toutes les lampes, lorsqu’elles sont reliées à leurs deux lampes les plus proches en trois dimensions, forment une structure unicursale avec le même point de départ et la même fin.
La disposition des lumières a été calculée de façon mathématique pour répondre à ces conditions. La quantification de la variabilité de la direction de lampes et l’angle moyen qui crée un parcours en trois dimensions ont été étudiés à maintes reprises afin d’obtenir la disposition finale.
L’esthétique de cette installation naît de ses modalités de création, la beauté qui s’en dégage peut être appréciée de façon immobile et statique, mais encore davantage lorsqu’elle s’anime d’une façon dynamique par les trajectoires des personnes qui déterminent alors les rayonnements colorés. Elle exprime l’espace de la nouvelle ère, librement conçu par la technologie numérique qui s’adapte au changement et révèle par le mouvement lumineux et tonal, l’existence des gens qui s’y trouvent et qui se rencontrent dans le même espace.
Lampes Résonnantes
Lorsque des personnes passent proche d’une lampe, celle-ci brille avec intensité et émet un ton de couleur qui se propage. La lumière de cette lampe est transmise aux lampes avoisinantes. Le ton de la couleur de la lumière se propagera de nouveau à travers elles et continuera à se propager à travers les lampes suivantes.
Quand une lumière se propage de loin, cela signifie la présence de personnes. Cela permettra peut-être aux gens de réaliser la présence d’autres personnes dans le même espace.
L’abat-jour est conçu en verre de Murano [verre vénitien].
teamlab, 2016. Installation numérique interactive. Verre de Murano. LED. Boucle. Son : Hideaki Takahashi